St -Joseph - Bernard Gripa - 2023

Saint-Joseph 2023 – Bernard Gripa remet les pendules à l’heure

Dans un monde où certains rouges cherchent à faire du bodybuilding, le Saint-Joseph 2023 de Bernard Gripa arrive tranquille, sans frime ni gros biscotos. Et pourtant, il met tout le monde d’accord.
Un vin sérieux sans être austère, précis, juteux, porté par une syrah qui parle vrai. On est dans le Rhône nord, on le sent direct… et on adore.

Bernard Gripa, un nom qui rassure

Ici, pas de poudre aux yeux ni d’étiquette flashy. Juste un domaine familial, implanté à Mauves, berceau historique de l’appellation, où on bosse la vigne et le vin avec rigueur et respect, génération après génération.
Le millésime 2023 ? Une réussite. Mûr mais tendu, avec cette patte Gripa qu’on reconnaît les yeux fermés : équilibre, finesse, expression du terroir. Du classique dans le bon sens du terme.

Nez : syrah pure et sans maquillage

Framboise noire, mûre sauvage, violette, pointe de poivre blanc… tout est là. Et surtout : rien de trop. C’est subtil, profond, et ça évolue doucement à l’aération. Un nez qu’on respire un moment avant de goûter, juste pour le plaisir.

En bouche : droiture, fraîcheur, élégance

Pas de gras superflu ici. Le fruit est tendu, la structure fine, les tanins sont polis mais présents. On sent la patte d’un vigneron qui cherche l’équilibre plus que la démonstration.
Un rouge à la fois vibrant et délicat, qui s'étire longuement sur des notes de graphite et d’olive noire. Tu vois l’idée ? C’est de la syrah qui parle avec un accent du nord, mais sans hausser la voix.

À table ? Que du bonheur

Ce genre de Saint-Jo, c’est le meilleur pote d’une cuisine simple et sincère :

• Une belle entrecôte saignante

• Un magret de canard au poivre

• Une daube maison, ou pourquoi pas un gratin dauphinois un peu coquin

Et si t’as juste du bon pain, un peu de tomme et deux potes autour de la table, ça le fait aussi.

Verdict

Le Saint-Joseph 2023 de Bernard Gripa, c’est un vin de terroir et de transmission, à la fois accessible et subtil, qu’on peut boire jeune pour le fruit, ou oublier 5-6 ans en cave pour encore plus de complexité.
Pas besoin de mode ou de tendance : juste une belle syrah élevée avec soin.